mardi 30 octobre 2012

La guerre est déclarée!

Bon, depuis 2 mois, je vous envoie des images de paradis, comme si le paradis était réellement en Calédonie...Je suis un peu vache de vous avoir fait croire ça!!

Mais, comme c'est Halloween cette semaine, j'ai décidé de rétablir la vérité sur la vie sous les tropiques.

ça donne ça:


Ce cafard vous paraît gros? Eh bien, en réalité, cette immonde bestiole fait bien 5 cm et se promène depuis une semaine dans MON appartement comme si elle était chez elle... Comme tous les cafards, elle se cache dans les coins sombres et chauds, genre SOUS MON LIT!!!!! C'est à devenir complètement parano...
Dès que ça me gratte, j'ai l'impression qu'un cafard m'est tombé dessus!!!!! Et comment s'endormir en pensant qu'une famille de blattes pullule sous mon matelas...(Je précise que je dors par terre sur des palettes...)

Bref, je viens de découvrir une nouvelle phobie à rajouter à la longue liste de mes peurs irraisonnées...


Mais comme je suis malgré tout une fille courageuse, je me suis un peu renseignée avant de partir en guerre.

Savez-vous que si la terre était ravagée par une bombe atomique, le cafard survivrait à l'homme???
J'ai lu sur un forum qu'il était inutile d'utiliser la manière forte avec cette saloperie: on oublie l'eau de javel, il adore l'odeur. Il survit aussi au frigo et au micro-onde!!!
Quand on l'explose (avec le bottin comme Elodie, ou une savate comme Manue) ou qu'on le bombe, il libère des oeufs pour assurer sa descendance de nuisibles... 
Bref, il y a de quoi péter un câble!!!!!!!!!!!!! Et pourtant, d'habitude, je suis zen...

Toute cette histoire est très mauvaise pour mon karma, c'est pourquoi je m'excuse humblement...
On pourrait cohabiter en paix le cafard et moi: il ne sortirait QUE quand je dors ou quand je suis au travail!!! Mais, c'est lui qui en a décidé autrement...

Je suis donc allée à la pharmacie aujourd'hui, acheter de l'acide borique. Le piège consiste à mélanger cette poudre à du lait concentré sucré dont ces bestioles horribles sont friandes. On dispose un peu de cette mixture aux endroits stratégiques (sous l'évier, sous mon lit, sous le canapé, dans les placards, sous le frigo, sous la commode, dans la salle de bains, bref PARTOUT!!!!!!!!!!) et on attend que les gourmandes s'intoxiquent...


C'est vraiment atroce! Je vais prendre cher là...
Le premier qui dit que je vais me réincarner en cafard, je lui fais bouffer... :)

dimanche 28 octobre 2012

Weekend entre amis


Après-midi tranquille au Mont Dore. Enfin, ça dépend pour qui! :)


Pour ma dernière ballade sur le bateau de Sebastien, on part aux îlots Sainte-Marie, à 15 min de Nouméa. Ici, pas de corail, ni sable blanc: la plage est caillouteuse mais elle a le mérite d'être presque déserte!! Et l'eau est aussi délicieuse qu'à l'îlot canard.










Celui-là a obtenu une autorisation pour habiter une maison sur l'eau!!!
Merci pour tout! 

samedi 27 octobre 2012

Quand fleurit le désert australien

J'ai peut être raté Hopper au Grand Palais mais pas cette magnifique exposition d'art aborigène australien!!!

Pour les néophytes dont je suis, l'art aborigène, c'est une explosion de couleurs, une invitation au voyage, un hymne à la nature, l'expression vibrante d'une tradition ancestrale.  Mais on sent qu'on n'a accès uniquement à la surface des choses, les codes nous échappent...
Cette aura de mystère rend le beau encore plus beau...
C'est l'histoire du "TEMPS DU REVE" que peint l'artiste.


Le "temps du rêve", c'est le temps sacré des origines du monde où des ancêtres totémiques mi-animaux mi-dieux prirent la route, créant et façonnant les paysages et les êtres sur leur passage.
Sans chronologie, il unit le passé, le présent et le futur, comme un espace-temps parallèle au notre (le temps profane). C'est une autre réalité.                                                                             
Les aborigènes peuvent le contacter dans les lieux sacrés, lors de cérémonies ou quand ils peignent pour communiquer avec l'esprit de leurs ancêtres.                                                        

Petit retour en arrière: je vais essayer d'expliquer ce que j'ai compris sans être trop rasoir... Mais je ne promets rien :) 


Lorsque les ancêtres ont vu le monde des origines si triste, si plat, ils ont désiré l'embellir et ont commencé à le parcourir de toute part en chantant. De leurs chants et de leurs actions naissaient le paysage (relief, eau, lacs, rivières, étoiles...) et tous les êtres vivants.

Ces pérégrinations ont donné vie à des légendes que les aborigènes se sont transmis par le chant, la danse et la peinture, de génération en génération depuis près de 30000 ans!!…C'est un peu comme si l'art pariétal de Lascaux était toujours vivant et vivace au XXIe  siècle!

En parcourant la terre, les ancêtres ont créé des itinéraires décrits par la tradition orale et révélés lors des rites d'initiations. Ainsi, chaque groupe aborigène est attaché à un ou plusieurs récits de création appelés "rêves", qui concernent leur terre d'habitation qu'ils lisent comme un livre en interprétant les traits du paysage comme des traces vivantes de leurs ancêtres. 
Les peintures représentent donc des cartes stylisées vue du ciel


Le lien à la terre est très fort: dès sa naissance, chaque individu devient le gardien de son lieu de naissance, des rites et des mythes attachés à cette terre. 
Ainsi, exiler un Aborigène de sa terre revient à briser son lien avec le "Temps du Rêve", à l’anéantir spirituellement.



Les toiles ne sont jamais signées. Même si l'auteur est connu, il estime qu'il n'est pas propriétaire de son oeuvre, mais que celle-ci appartient à toute sa communauté.



Chaque symbole renvoie à une codification esthétique précise. Certains signes ont même des significations cachées qui ne peuvent être dévoilées qu’avec l’accord de son gardien-dépositaire. 
Cependant certains signes courants ont des valeurs à peu près communes. 
Ils figurent les campements, points d’eau ou grottes, les chemins, des personnages, des traces d’animaux ( rarement les animaux eux-mêmes), les plantes et les astres, l’espace entre chacun d’eux est comblé par des points ou bandes de couleurs.



Alors, que voyez-vous maintenant?

Pendant longtemps, les peintures aborigènes étaient éphémères (sur le corps, sur l’écorce ou sur le sol) et il était interdit de les montrer aux profanes. La peinture sur toile n'a fait son apparition qu'en 1971!! Dans un contexte de revendications identitaires, comme un instinct de survie...C'était une manière de diffuser la culture aborigène en péril jusque dans les salons de l'occidental colonisateur.

Au final, mouvement pictural récent, certes, mais qui n'a pas troqué sa "vieille âme" contre quelques dollars: 

Même si elles utilisent des matériaux contemporains, ces peintures perpétuent la technique ancestrale des points, des bandes de couleurs et prennent toujours leur source dans la longue initiation des jeunes.                                                                                                                             Le temps du rêve n'est pas mort.


lundi 22 octobre 2012

Enfin la brousse!!!!!!!!

Cela fait exactement 2 mois que je suis arrivée sur le caillou et je n'avais toujours pas eu l'occasion de sortir de Nouméa...Après l'ascension du Mont Dore hier, c'est parti pour une rando VTT au pays des cowboys!! Direction la Tontouta!


La propriété Pasco est une espèce de ranch gigantesque où les chevaux galopent en liberté dans les champs. Elle appartient au président de la chambre d'agriculture.






Il est 8h et c'est déjà le cagnard... 10 kms sur terrain vallonné, rocailleux et herbeux! Rien à voir avec mes ballades tranquilles sur bitume parisien. Je ne vais pas pouvoir me lever demain...
Sébastien a filé comme une flèche pour le parcours des 20 kms et on arrive presque en même temps à l'arrivée :) J'ai un peu traîné en route j'avoue...




En marge de la course, un marché paysan plein de curiosités...enfin pour moi! 
Sur les étals: confitures coco-citrouille, banane-corosol, tamarin-kumqat, achars de mangue et de papaye, vanille du vanuatu, rougail réunionnnais, ignames et fleurs en tout genre...
Ah oui, y'a aussi un stand breton (ils sont partout ces bretons), qui vend des paréos avec des croix celtiques! Très exotique ici. 


Ici, on prononce bien le F à la fin de "cerf" ou alors on dit un "gadin".
Ils pullulent sur l'île alors on en fait du saucisson.

Le tout au son de la musique COUNTRY locale:

"C'est nous les broussards, on est des fêtards, quand y'a d'la bagarre, on n'est pas des froussards..."

Assise sur ma botte de foin, je me sens vraiment dans un autre monde...Ah! On vient d'annoncer le concours...de fouet!!!! 

Je vous rassure, il s'agit juste de claquer le fouet au sol le plus fort possible, pas de flageller son adversaire...mineur de surcroît...



Ruben trouve le hasard très injuste: il n'a pas été tiré au sort pour gagner un lot de saucisses...

samedi 20 octobre 2012

Mont Dore

ça faisait quelques mois que je l'admirais d'en bas, surtout au coucher du soleil, quand ses flancs se recouvrent d'or...Eh bien aujourd'hui, c'est fait! Je peux inscrire le Mont Dore à mon palmarès de randonneuse.
Cette montagne est l'une des premières exploitations minières de l'île, elle a été complètement ratiboisée pour extraire l'or vert de Nouvelle Calédonie, le Nickel, et cela dès la fin du 19e s.


Promenade au milieu du maquis minier
Encore un écosystème étonnant. Ici, 90% des espèces végétales sont endémiques. Cette flore plutôt buisonneuse, résulte d’une adaptation aux sols de latérite, très toxiques, jouant un rôle de barrière écologique à l’égard des espèces introduites qui ne peuvent s’y développer.

Au loin, les éoliennes qui alimentent Plum en électricité

Baie de Plum


Quelques 772 mètres de grimpette quand même...Au bout de 2h d'ascension, les efforts sont récompensés: la vue est époustouflante!!!!!!

Le phare Amédée au loin



Un endroit parfait pour s'essayer au parapente! On a envie...de sauter pour rejoindre Nouméa au fond :)

Se ressourcer.
Le Mont Dore est le réservoir d'eau de Nouméa, une source y coule et même les touristes australiens viennent en car jusqu'à une fontaine aménagée pour goûter la seule eau minérale calédonienne.

 Et comme si on n'avait pas assez transpiré, Sébastien, qui veut m'initier aux joies du raid-nature propose de redescendre en courant!...
Mais bien sûr! 

C'est moi qui ai les clés de la voiture! :)